Restaurer, c’est avant tout réfléchir à ne pas dénaturer le travail et l’esprit d’une œuvre. Comprendre les techniques anciennes, évaluer les évolutions qui ont participé à la vie du meuble, de sa création à l’instant présent, où, pour reprendre toute sa place, il retourne chez l’artisan.
Le restaurateur part ainsi à la recherche du créateur, remet à jour des lignes que l’histoire a, depuis, classées en styles.
Design patiné des empreintes quotidiennes…
Le terme ébéniste découle des “menuisiers en ébène” daté du XVIIème siècle.
De la réparation d’une chaise à la reprise d’un bois fissuré, les apports de l’ébéniste sont alors patience et minutie jusqu’à la finition, le dernier lustrage. Les techniques de restauration des meubles varient, chaque artisan apporte sa façon aux divers apprentissages qu’il a pu acquérir. Il y a donc autant de particularités que d’artisans ébénistes. Les bois locaux tels que noyer, chêne, châtaignier, hêtre, etc, sont évidemment plus simple à remplacer même si le restaurateur s’attache à puiser dans un stock de vieux bois afin d’avoir une patine de base, qui sera ensuite plus facile à ajuster au niveau des teintes. Même si toutes sortes de teintes existent (du merisier au palissandre en passant par le chêne, l’acajou et même le noir profond du mobilier de style empire), on aura un bien meilleur résultat avec un bois patiné. Les bois exotiques utilisés sur le mobilier ancien sont quasiment interdit maintenant et, à part le placage, il devient difficile de restaurer à l’identique certains meubles. Mais la restauration couvre tout de même une large gamme de mobilier des XIXème et début XXème siècles. Meubles de style Empire, Napoléon III et bien sûr Louis Philippe qui regroupe… beaucoup de styles.
Le travail se fait ou se termine de manière artisanal en essayant, dans la mesure du possible d’employé les outils de l’époque. Cette éthique est valable pour les produits utilisés (colle chaude à base d’os et de nerf, colle de poisson, etc…)

Rénover, c’est réintroduire dans son salon, sa chambre, son intime, un mobilier où les regards ne se portaient plus.